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L'informatique dans les programmes électoraux et le programme de SiliconBits
 
MMM-MSM
Chargé du dossier - Steeve Obeegadoo ???

"- Privilégier des infrastructures digitales de pointe afin de permettre au pays d'entrer de plain-pied dans le réseau informatique international et régional.

Floue comme stratégie. Nous disposons déjà d'un réseau téléphonique avancé (comparé aux aux pays africains) via lequel nous accédons déjà depuis 1995 au réseau des réseaux. Donc, une belle phrase pour ne rien dire. Auraient-ils en tête de mettre sur pied un réseau de fibres optiques quadrillant Maurice ou mieux encore en se servant des ondes hertziennes?


- Adopter une stratégie pour développer le secteur des logiciels et le commerce électronique

Anne, Ma soeur Anne.... L'informatique, ça bouge plus vite que toi... On ne va pas changer de stratégie à chaque gouvernement. Un peu de discipline SVP. Tout d'abord, existe-t-il une vraie stratégie pour le développement dans le secteur des logiciels et du commer ce électronique. Pas à ma connaissance. Notre terrain de jeu ne se situe pas en afrique mais dans le monde entier. Ni Myeldo, ni v-street ne sont des best-sellers. Y-a pas vraiment grand monde apparamment? Vous n'avez qu'à voir qui leur fournissent des publicités pour vous en rendre compte.

- Développer toute une gamme de produits sur les connaissances (Knowledge-Based industries) et mettre en place des centres du savoir +
- Le développement des compétences en networking et la gestion du savoir dans le secteur des ICT..

Un gouvernement est-il sensé developper des produits. Doit-il être juge et partie en même temps? Encore une fois, beaucoup de mots pour ne rien dire. Les centres du savoir sont une belle idée mais qui ne serviraient pas à grand monde. Et pourquoi parler à chaque fois de "développement"? Les compétences existent, il suffit de savoir les trouver, pour vous en convaincre, voyez le nombre de cours proposés dans les journaux. Encore une idée bien trop floue pour en voir la portée

- La mise en place de centres d'appel (Call Centres)

Une vraie mode en ce moment. Les "Call centres". Avantages évidents : Facile à mettre en place, emploi beaucoup de gens peu qualifiés. Donc pas de souci à se faire au niveau de la formation et pas de structure lourdes à mettre en place. En contre partie, peut-on réellement parler d'industrie de l'informatique dans ce cas-précis.


- Le développement d'une industrie de publication de mise en page, de traduction et d'application des CAD-CAM

N'est-ce pas du ressort du ministère de l'informatique? Une industrie de la mise en page existe déjà à Maurice et elle n'a pas attendu le gouvernement pour cela. Autant que je me rappelle, la MEDIA s'est déjà occupé d'un tel dossier. Si cela s'avère vrai, alors autant ne pas reinventer la roue. Les CAD-CAM (Computer Aided Design - Computer Aided Manufacturer) sont mentionnés, mais de parle-t-on au juste? De développement de logiciels CAD-CAM type Autocad, Turbocad ou Vellum? Encore une fois, l'on baigne dans une brume totale.

- Un accès gratuit à l'internet dans le monde éducatif."

C'est pas déjà gratuit, ça? De toutes les façons, les jeunes préfèrent les cybercafés aux salles de classes, c'est (trop) bien connu. De plus, fait-on payer ceux qui vont dans les centres communautaires. Au fait, un journaliste pourrait-il aller voir l'état des lieux de ces PCs (ceux distribués l'année dernière lors du Gian Nath Computer Scheme). L'exploration des "Caches" pourrait s'avérer riche d'information ;))))

PTR-PMXD
Chargé du dossier - Sarat Lallah

- Mise sur pied d'une école spécialisée de niveau international pour la formation des programmeurs permettant ainsi de faire de Maurice un centre régional pour le développement des logiciels.

Et l'université de la Technologie, Sitrac, NIIT, iCan et l'université de Maurice dans tout ça, ils comptent pour du beurre. Ces 5 centres fournissent environ 500 détenteurs de diplômes et autres "degree holders" en informatique. Centre regional de développement de logiciels - y'a pas grand monde à la porte pour nous faire de l'ombre. Et pourquoi diantre, rester dans le contexte régional quand tout le monde sait que le net a mis à mal le concept des frontières et que desormais, la concurrence est peut-être à Chypre ou au Maryland.

- Construction des Net Kiosks à travers le pays pour permetre aux citoyens de remplir des formalités administratives, obtenir des renseignements, régler leurs factures de téléphone, eau et électricité.

Alors là, chapeaux! Personne n'aurait pu faire mieux. Si vous pensez avoir trouvé l'idée du siècle, vous faites fausse route. Combien de gens à Maurice sont vraiment Net-Aware? 3% environ? 4%. La mise en place d'une telle structure coûtera des centaines de millions de roupies et nous offrira certainement un éléphant tout blanc et des compagnies privées toutes heureuses. Les exemples de telles initiatives ayant lamentablement échoué en france ou en Grande Bretagne sont légions.

- Création d'un produit intégré qui offre les avantages de l'offshore, du port franc et du Cyber Island proposés aux investisseurs internationaux.

Au moins, ils se ratrappent. Mais voilà, cela fait 5 ans qu'ils auraient dû le faire. L'ennui, c'est que l'on ne peut leur presenter l'île Maurice comme un super réservoir de petits génies programmeurs (on n'en a pas...), on leur offre donc un package ou en fin de compte, l'informatique est la cinquième roue de la charette. Les investisseurs ne sont pas bêtes quand même. Le principe du Cyber Island est intéressant mais quelques peu nanard.... Un mot à la mode, c'est tout.

- Créer les infrastructures nécéssaires pour incider à des investissements dans des Call Centres

Voir commentaires en haut.

- Création de 30,000 emplois dans la net-economie.

Possible si l'on tient compte des call centres qui peuvent employer des centaines voire des milliers de personnes. Mais encore une fois, est-ce ainsi qu'on construit une industrie de l'informatique? Si l'on tient compte que ces 30000 emplois seront crées en 5 ans, cela donne 6000 emplois par année. L'université de Maurice produit environ 80-90 degree holders par année. Cela est très loin du compte...

L'alliance MMM-MSM utilise l'expression "ICT" pour designer les Technologies de l'information et de la communication. Pour rappel, Le Ptr utilise le terme "Telecommunications and Information Technology".

Autre remarque : Le mot "digital" n'est plus vraiment à l'ordre du jour. C'est là une traduction quelque peu grossière du mot anglais "digital", le terme "numérique" sied mieux au contexte.

Le Programme de SiliconBits
1. Personne ne parle d'introduire l'informatique dans le cursus scolaire du primaire et du préprimaire, de faire de l'informatique un sujet d'étude obligatoire depuis la maternelle. C'est radicale et c'est net. Pour avoir une nation qui baigne dans l'informatique, mieux vaut commencer tôt. Parallèlement, introduire le concept de créativité et du développement de l'enfant afin de ne faire de l'informatique un sujet abêtissant.

2. Ouvrir un musée consacré à l'informatique (utiliser un bâtiment déjà existant si possible). Y Raconter l'histoire de l'informatique mondiale et mauricienne. Pour l'inaugurer, inviter quelques sommités mondiales. Un beau coup de pub pour notre île. D'autres musées de l'informatique pourraient nous aider de même que les compagnies elles-mêmes.

3. Encourager les investisseurs à venir à Maurice. Cela sera difficile dans le domaine des logiciels vu que nos programmeurs ne sont pas de renommés mondiales. Inciter donc les grosses pointures à venir implanter leurs fabriques de matériel à Maurice ainsi que leurs QGs et non pas seulement leurs QGs régionaux. Copier si besoin le programme de ceux ayant réussi - Inde, Irelande, Costa Rica, Israel, Singapour.

4. Développer des structures attrayantes pour les Start-ups. L'Incubator de PWC semble intéressant mais venant du privé, cela semblerait suspect. Une structure calquée sur le Incubator mais sous l'égide de la SMIDO semblerait être l'idéal. Il n'existe pas de centre spécialement dédié à la création de PME dans le domaine des services en général.

5. Inciter les informaticiens mauriciens établis à l'étranger à venir à Maurice pour venir mettre leurs connaissances et leurs expériences aux services de la Nation, et croyez moi, ils sont nombreux à vouloir y retourner. Constituer une base de données bien détaillée sur les forces en présence à Maurice.

6. Mettre sur pied un vrai plan d'action pour l'informatique avec la redéfinition du rôle du National Computer Board qui manque de dynamisme. L'informatique ne représente pas plus 1-2% de notre PNB.

7. Libéraliser les télécommunications et permettre à la concurrence de faire son oeuvre. En Europe, l'internet gratuit ou à tarif réduit occupe la plus grande partie du marché, preuve s'il en est des bienfaits de la concurrence.

8. Pour developper le commerce électronique, donner des subventions aux gens de classe moyenne ou des familles à faibles revenue de pouvoir se payer un Settop box ou un webbox.. Bref une boîte pour accéder à l'internet et faire que le taux de pénétration d'internet puisse arriver à celui des téléphone fixes dans un proche avenir.

9. a. Lancer des émissions sur l'informatique à la Télé. b. Encourager la création de sites webs, de clubs informatiques régionaux, c. former une équipe d'instructeurs en informatique itinérants qui voyageraient de centre en centre en
afin de tater le pouls de l'informatique à Maurice. d. Lancez des programmes ambitieux suivant le modèle du NCB Software Competition, inviter le secteur privé à y participer.

10. Mettre sur pied un vrai portail sur l'investissement en informatique à Maurice et y afficher les informations, les détails et autres contacts pour faciliter la tâche de ceux qui voudraient investir à Maurice.

11. Faire ce qu'il faut pour se réapproprier le nom de domaine .mu. Il est inconcevable que .mu soit la propriété d'un individu et non pas de l'état mauricien.

12. Tour itinérant. Le sucre et le tourisme recoivent une attention toute particulière de tout gouvernement, parcequ'ils présentent l'avantage de procurer un "jobfull growth". Néanmoins, l'industrie informatique doit aussi recevoir quelques unes des nombreuses facilités allouées aux deux pilliers sus-mentionnées. L'une de ces facilités est l'organisation de tours itinérants. Rien de tel que le contact humain pour faciliter la communication et l'échange d'idée. Aussi pourquoi ne pas faire un tour du monde des compagnies qui pourraient investir dans l'industrie informatique à maurice. Ce rôle incomberait à la NCB.

13. Télétravail
S"il est un domaine qui connaitra une explosion phénoménale dans les pays industrialisés dans les années à venir, c'est bien celui du télétravail. Le programme du Ptr fait mention du Net Kiosks. L'on peut développer cette idée et penser mettre sur pied toute une structure qui faciliterait le travail à domicile, ce qui évidemment résoudrait bon nombre de problème sociaux même si cela engendrera quelques petits bobos.

Voilà environs 15 points développés. Vos suggestions et commentaires sont les bienvenus à notre email


Conclusion

Il reste une vague impression de programmes electorales préparés en toute hâte, d'un côté comme de l'autre. Le parti au pouvoir a néanmoins un petit avantage, vu qu'ils doivent s'y connaître un peu plus. Petite Question pour Ryan Coopamah de l'Express - Comment forme-t-on des gens créatifs...?
 

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